Le compositeur français Guy Sacre est un nouvel entrant dans la Fanfare Archive ; il rejoint également la liste des grands compositeurs français prolongeant le style impressionniste avec sa propre voix distinctive. En tant qu’écrivain, il a écrit La Musique de Piano en deux volumes, qui référence quelque 4 000 œuvres de 272 compositeurs. Sa musique est impeccablement conçue et, comme on peut s’y attendre d’un post-impressionniste, digne et élevée.

Cette anthologie en prend la suite et rappelle que Billy Eidi est comme chez lui dans cette musique qu’il pratique depuis toujours et dont il met en évidence la clarté, la discrétion et les fines ciselures.

From the strident opening notes of the Sonata for Cello and Piano No.2 in A Minor (1919) by Guy Ropartz (1864-1955) the new Le Palais des égustateurs release Guy Ropartz | Albéric Magnard (PDD029 lepalaisdesdegustateurs.com) commands the listener’s attention.

Le duo d’Alain Meunier avec Anne Le Bozec, partenaire parfaite et
accompagnatrice hors pair, fonctionne à merveille. En gardant à
l’esprit une vue générale de l’architecture des œuvres, ils parviennent
à en clarifier le discours en leur conservant toute leur force expressive.

L’auditeur reste là, happé par le souvenir de ce qu’il vient d’entendre, happé par la profondeur d’expression du jeu finement nuancé de Boris Berman.

Le « Bonheur en Musique », émission du 18 novembre 2022 présentée par Edith Walter

There is, perhaps, no better way to become familiar with an individual composer’s ideas and performance practice than to hear them (or someone close to them) perform their works. Consider, for example, Olivier Messiaen’s recordings of his own organ music, or Yvonne Loriod-Messiaen performing her husband’s piano compositions, and how these aural experiences can augment – and sometimes overcome – the murky clarity present in printed music.

Enfin ! Il aura fallu attendre si longtemps pour que l’art du pianiste russe Boris Berman soit dignement présenté en France comme il se doit.

Après le concert mémorable offert au public de la salle Cortot à Paris le 22 octobre dernier, le Palais des Dégustateurs nous propose deux enregistrements à ne manquer sous aucun prétexte tant l’artiste nous y dévoile ses interprétations solides, sincères et brillantes consacrées à Johannes Brahms et à Valentin Silvestrov. Deux univers dissemblables mais réconfortants lorsque l’on songe combien chaque créateur peut et doit trouver sa place dans le cœur des mélomanes de tous bords.

In recent months, the 85-year-old Ukrainian composer Valentin Silvestrov has received the world’s attention more than ever due to the ongoing war. Silvestrov’s piano music covers more than half a century, and it would be hard to find a better proponent for it than the composer’s longtime friend Boris Berman, whose coming album offers a panorama of the composer’s evolution. Berman has also just released a new Brahms album – and feels an affinity between the two composers.

Billy Eidi, qui nous a récemment donné de passionnants Fauré (Les Treize Barcarolles, Timpani, 2017, CHOC, Classica n° 201) et Hahn (Le Rossignol éperdu, Timpani, 2014), est comme chez lui dans cette musique qu’il pratique depuis toujours et dont il met en évidence la clarté, la iscrétion et les fines ciselures.

Voici le troisième disque d’œuvres pour piano du très discret Guy Sacre, connu surtout pour son encyclopédie de la musique de piano dans
la collection Bouquins de Robert Laffont, et dont j’ai
longtemps dégusté les notes de présentation des
concerts du Festival Chopin à Paris

« Pages musicales aux harmonies raffinées, brèves, mais denses, profondes, mais pudiques », écrit Robert Bared, à propos de la musique du compositeur français Guy Sacre (né en 1948).

« Écriture personnelle, univers en demi-teinte », ajoute Laurent Bary.