Critique du CD par Myron Silberstein
FAURÉ Sonates pour violoncelle nos 1–2. SCHMITT Chant élégiaque. KOECHLIN Sonate pour violoncelle • Alain Meunier (vc); Anne Le Bozec (pn) • LE PALAIS DES DÉGUSTATEURS 019 (57:04)
Le programme de ce disque a la double vertu d’être à la fois évident et (pour autant que je sache) unique. Qu’est-ce qui pourrait faire un accord plus naturel avec les deux sonates pour violoncelle de Fauré que des œuvres pour violoncelle écrites par deux compositeurs qui avaient perfectionné leur art sous son mentorat ? La superbe sonate pour violoncelle de Koechlin a même été composée la même année que la Première Sonate pour violoncelle de Fauré, offrant un bel instantané à la fois de la parenté esthétique des deux compositeurs et des différences de langage et de techniques à cette époque. Chant élégiaque de Florent Schmittde 1903, composé environ 15 ans plus tôt que les œuvres de Fauré et Koechlin, porte un romantisme plus traditionnel et nostalgique que ses compagnons de disque et, de manière inattendue (malgré son titre et son contenu musical lugubre), sert de nettoyant de palais relativement léger entre des œuvres plus profondes, plus recherche d’importation. Selon ArkivMusic, ce disque est le seul enregistrement du Schmitt actuellement disponible ; le Koechlin existe dans trois autres enregistrements, dont l’un est une édition de sept disques de la musique de chambre de Koechlin. Cet enregistrement mériterait donc des éloges uniquement du point de vue de la programmation, même si les performances qu’il contient n’étaient pas aussi convaincantes qu’elles le sont en réalité.
Alain Meunier et Anne Le Bozec sont impeccables dans leur ensemble tout au long de cet enregistrement et sont, de plus, solistiquement expressifs sur leurs instruments respectifs. Le violoncelle de Meunier grogne à travers l’ouverture déchiquetée de la Première Sonate de Fauré avec une rage sans fard ; L’accompagnement convenablement non fléchi de Le Bozec fournit un repoussoir insistant et inexorable—une approche que je trouve préférable, par exemple, à la performance louée de Tortelier et Hubeau en 1962, qui contourne la violence de ce passage en faveur de formes de phrases plus longues et arquées. Mais pourtant, dans une pièce comme le Schmitt, ou dans les passages plus chantants des sonates de Fauré, Meunier fournit le son de violoncelle chaud et rhapsodique qui est la marque de fabrique de l’instrument. Je n’ai que deux critiques sur l’approche du duo envers ces sonates : 1) L’interprétation par Meunier et Le Bozec du mouvement final de la Première Sonate, douce dans son phrasé et son rubato, met en évidence le caractère poignant de la paix durement acquise de la sonate, mais je préfère un phrasé plus net, en accord avec la simplicité folklorique de la mélodie du canon . 2) Le Bozec joue le thème principal du dernier mouvement de la Deuxième Sonate entièrement sans pédale. Bien sûr, la figuration au piano ne doit pas être floue, et le tempo de Le Bozec offre un équilibre idéal entre brillance et clarté. Mais en l’absence totale de pédale, la figuration sonne un peu capricieuse. À mes oreilles, la performance Gendron/Francaix de 1964 offre la meilleure solution à ce défi, ajoutant de brèves touches de pédale pour apporter chaleur et résonance aux moments d’intérêt harmonique particulier. met en évidence le caractère poignant de la paix durement gagnée de la sonate, mais je préfère un phrasé plus net, en accord avec la simplicité folklorique de la mélodie du canon. 2) Le Bozec joue le thème principal du dernier mouvement de la Deuxième Sonate entièrement sans pédale. Bien sûr, la figuration au piano ne doit pas être floue, et le tempo de Le Bozec offre un équilibre idéal entre brillance et clarté. Mais en l’absence totale de pédale, la figuration sonne un peu capricieuse. À mes oreilles, la performance Gendron/Francaix de 1964 offre la meilleure solution à ce défi, ajoutant de brèves touches de pédale pour apporter chaleur et résonance aux moments d’intérêt harmonique particulier. met en évidence le caractère poignant de la paix durement gagnée de la sonate, mais je préfère un phrasé plus net, en accord avec la simplicité folklorique de la mélodie du canon. 2) Le Bozec joue le thème principal du dernier mouvement de la Deuxième Sonate entièrement sans pédale. Bien sûr, la figuration au piano ne doit pas être floue, et le tempo de Le Bozec offre un équilibre idéal entre brillance et clarté. Mais en l’absence totale de pédale, la figuration sonne un peu capricieuse. À mes oreilles, la performance Gendron/Francaix de 1964 offre la meilleure solution à ce défi, ajoutant de brèves touches de pédale pour apporter chaleur et résonance aux moments d’intérêt harmonique particulier. 2) Le Bozec joue le thème principal du dernier mouvement de la Deuxième Sonate entièrement sans pédale. Bien sûr, la figuration au piano ne doit pas être floue, et le tempo de Le Bozec offre un équilibre idéal entre brillance et clarté. Mais en l’absence totale de pédale, la figuration sonne un peu capricieuse. À mes oreilles, la performance Gendron/Francaix de 1964 offre la meilleure solution à ce défi, ajoutant de brèves touches de pédale pour apporter chaleur et résonance aux moments d’intérêt harmonique particulier. 2) Le Bozec joue le thème principal du dernier mouvement de la Deuxième Sonate entièrement sans pédale. Bien sûr, la figuration au piano ne doit pas être floue, et le tempo de Le Bozec offre un équilibre idéal entre brillance et clarté. Mais en l’absence totale de pédale, la figuration sonne un peu capricieuse. À mes oreilles, la performance Gendron/Francaix de 1964 offre la meilleure solution à ce défi, ajoutant de brèves touches de pédale pour apporter chaleur et résonance aux moments d’intérêt harmonique particulier.
Meunier et Le Bozec interprètent le Chant éléiaque de Schmitt avec une tristesse digne mais passionnée. L’interaction polyrythmique entre le violoncelle et le piano dans la section médiane est limpide, et l’épaississement progressif de Le Bozec de l’accompagnement de triolets apparemment inoffensif à mesure qu’il devient de plus en plus chromatique lui donne juste la bonne signification alors qu’il conduit la pièce vers son effusion la plus fervente. Je souhaite seulement que Le Bozec apporte plus de rubato aux mesures d’introduction de type récitatif.
Je n’avais pas entendu la Sonate pour violoncelle de Koechlin avant de recevoir ce disque, et c’est une nouvelle venue très bienvenue dans mon répertoire d’écoute. Naxos a publié la performance Bruns / Ishay, qu’Adrian Corleonis a évaluée favorablement dans 30: 5, sur YouTube. La performance Meunier/Le Bozec est encore plus à mon goût. Le premier mouvement, un 3:12 délicat et mélancolique chez les Bruns/Ishay, est un 4:33 douloureusement poignant pour Meunier et Le Bozec. Les quintes et quartes ouvertes qui composent une grande partie de la mélodie initiale du violoncelle évoquent un espace que le tempo plus lent met en évidence, tandis que les douces dissonances suggèrent une intériorité également assistée par un rythme plus détendu. Le deuxième mouvement, avec son développement kaléidoscopique allant de simples harmonies diatoniques à une polytonalité intense et inversement, appelle à l’orchestration ; les harmonies indépendantes et le continu cinq contre deux sont assez difficiles à analyser en l’absence de timbres instrumentaux indépendants. Meunier et Le Bozec projettent mieux la tranquillité du mouvement que Bruns et Ishay mais le font au détriment de la clarté relative de Bruns et Ishay. Le tempo plus rapide de Bruns et Ishay (5:43 contre 6:25) est un atout dans le troisième mouvement, lui conférant une allure enjouée et folklorique qui contraste agréablement avec les deux mouvements précédents.
Une excellente qualité sonore, avec le violoncelle parfois légèrement plus au premier plan que dans un cadre live, est encore un autre point en faveur de ce bel enregistrement. Hautement recommandé.
Myron Silberstein
Cet article a été initialement publié dans le numéro 43: 6 (juillet/août 2020) de Fanfare Magazine.