Joachim Havard de la Montagne
Complies et Office de Prime
Chœurs et Ensemble Instrumental de la Madeleine, direction Joachim Havard de la Montagne. CD Le palais des dégustateurs.
L’église parisienne de la Madeleine a toujours été le centre d’une intense activité musicale. De grands noms figurent parmi la liste de ses anciens maîtres de chapelle, notamment Théodore Dubois et Gabriel Fauré ainsi que parmi ses organistes: Louis James Alfred Lefébure-Wély, Camille Saint-Saëns et aujourd’hui le grand François-Henri Houbart.
C’est au sein de cette prestigieuse paroisse parisienne que Joachim Havard de la Montagne a exercé comme maître de chapelle de 1967 à 1996. 30 ans durant lesquels il a notamment créé les Chœurs et l’Ensemble Instrumental de la Madeleine avec qui il a donné 237 concerts.
Cet enregistrement, effectué en 1993, est un témoignage à la fois de cette activité musicale foisonnante et des compositions de Joachim Havard de la Montagne.
Nous découvrons ainsi deux de ses œuvres: les Complies et l’Office de Prime, pièces destinées à la liturgie. Les chœurs et l’Ensemble Instrumental de la Madeleine en sont les interprètes sous la direction du compositeur.
Évoquons tout d’abord l’orchestre. Une belle partie lui est confiée et il s’acquitte pleinement de la mettre en valeur. Les pupitres dialoguent ou s’unissent de manière harmonieuse, en particulier les cors au timbre velouté. Certains passages sont très évocateurs, tels Le lever du jour dont les accents descriptifs sont particulièrement frappants.
Parlons ensuite des Chœurs. Ils tiennent un rôle de premier plan, sont présents de manière quasi permanente, avec une écriture exigeante. Les choristes défendent l’ensemble avec cœur et énergie. On peut certes noter quelques tensions dans les aigus pour les sopranos, mais l’authenticité de l’enregistrement l’emporte sur ce point technique.
Claire Louchet (soprano), Danielle Michèle (alto) et Jean-Louis Serre (baryton) sont des solistes de grande qualité. L’orgue, tenu par Philippe Brandeis, s’unit parfaitement à tous ces interprètes.
Le style de Joachim Havard de la Montagne, même s’il évoque parfois celui de Fauré ou Duruflé, présente une réelle originalité. S’appuyant fréquemment sur la mélodie grégorienne, il développe de somptueuses harmonies. Il n’y a pas de place pour la grandiloquence et il se dégage de cette musique une intériorité sincère, celle du musicien d’église qui cherche à accompagner la prière des fidèles.
Cet enregistrement, bien que datant de 40 ans, est donc un bel hommage à cette figure musicale qui mérite d’être découverte ou redécouverte.Pierre-Jean Schoen
C’est au sein de cette prestigieuse paroisse parisienne que Joachim Havard de la Montagne a exercé comme maître de chapelle de 1967 à 1996. 30 ans durant lesquels il a notamment créé les Chœurs et l’Ensemble Instrumental de la Madeleine avec qui il a donné 237 concerts.
Cet enregistrement, effectué en 1993, est un témoignage à la fois de cette activité musicale foisonnante et des compositions de Joachim Havard de la Montagne.
Nous découvrons ainsi deux de ses œuvres: les Complies et l’Office de Prime, pièces destinées à la liturgie. Les chœurs et l’Ensemble Instrumental de la Madeleine en sont les interprètes sous la direction du compositeur.
Évoquons tout d’abord l’orchestre. Une belle partie lui est confiée et il s’acquitte pleinement de la mettre en valeur. Les pupitres dialoguent ou s’unissent de manière harmonieuse, en particulier les cors au timbre velouté. Certains passages sont très évocateurs, tels Le lever du jour dont les accents descriptifs sont particulièrement frappants.
Parlons ensuite des Chœurs. Ils tiennent un rôle de premier plan, sont présents de manière quasi permanente, avec une écriture exigeante. Les choristes défendent l’ensemble avec cœur et énergie. On peut certes noter quelques tensions dans les aigus pour les sopranos, mais l’authenticité de l’enregistrement l’emporte sur ce point technique.
Claire Louchet (soprano), Danielle Michèle (alto) et Jean-Louis Serre (baryton) sont des solistes de grande qualité. L’orgue, tenu par Philippe Brandeis, s’unit parfaitement à tous ces interprètes.
Le style de Joachim Havard de la Montagne, même s’il évoque parfois celui de Fauré ou Duruflé, présente une réelle originalité. S’appuyant fréquemment sur la mélodie grégorienne, il développe de somptueuses harmonies. Il n’y a pas de place pour la grandiloquence et il se dégage de cette musique une intériorité sincère, celle du musicien d’église qui cherche à accompagner la prière des fidèles.
Cet enregistrement, bien que datant de 40 ans, est donc un bel hommage à cette figure musicale qui mérite d’être découverte ou redécouverte.Pierre-Jean Schoen
Lien vers l’article sur le site Utmisol : https://utmisol.fr/?article=1638